« Le préfet ayant fait une halte à la Coopérative de Nyons, son président, Serge Roux, se devait de lui faire découvrir une oliveraie.
C’est celle de Monique Roux, sa cousine, au quartier de « Beaulieu » à Mirabel qui recevait donc le préfet Jean-Claude Bastion et le sous-préfet Etienne Stock.
Serge Roux expliquait la culture de l’olivier, avec Jean Pierre Jourdan le président de l’Institut du monde de l’olivier. Une récolte exceptionnelle que découvrira le préfet, qui cette année avoisinera les 50 à 60kg de « tanches » par arbre, peut être la plus importante depuis le gel de 56, ce qui fera dire à Serge Roux qu’une demande de dérogation sera fait à l’INAO pour présenter un agrément de 8 tonnes à l’hectare, sachant que habituellement 6 tonnes sont demandées. Serge Roux avait décidé de faire « oliver » le préfet ainsi que le sous-préfet… casque sur la tête, en bras de chemise, les autorités passaient sous le filet, récoltaient une caisse de belle « tanche ». Ils procédèrent à l’effeuillage dans une machine unique dans le monde de l’olive, prévue à cette effet. On fera remarquer au préfet qu’il se trouvait dans une exploitation d’avant-garde pour la culture des oliviers. La majeure partie de l’aire d’appellation reste en culture traditionnelle.
Une exploitation reprise par Monique au décès de son papa, avec la passion de l’olivier chevillée au corps. Après le gel de 1985, elle réorganisera les vergers, installera l’irrigation, modernisera la récolte et ceci avec l’aide de son cousin Serge. Ils ont « bien bossé » maintenant ils en sont fiers de leurs « olivettes » c’est normal. Le préfet les en a félicités chaleureusement au cours du repas pris sous la tonnelle face au mont Ventoux avec un temps lumineux et chaud. »
L’Oulivaire de Piégoun
Jean-Marie Chauvet,
correspondant 1107, pour < La Tribune >
Réf. Article : 0025-0026