L’Alicoque associe l’Oli, l’huile d’Olive, le quignon de pain frotté à l’ail et tout ce qui peut revigorer, l’hiver venu… L’Alicoque c’est aussi la fierté de l’oléiculteur et du moulinier, trop contents de faire déguster l’huile nouvelle au béotien comme à l’amateur… La 29ème Alicoque pointe donc son petit nez rôti et délicieuse-ment trempé et tout le monde se pare de sa renom-mée et s’en empare gentiment comme on partage un signe de concorde :
Un hommage rendu aux hommes et à leur travail, avec Frédéric Mistral…
Lors de l’Alicoque 2013, nous parlâmes de nourritures terrestres, mais aussi de poésie…
Christian Bartheye, Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier, sans bouder sa gourmandise, dirige sa reconnaissance vers les oléiculteurs et les mouliniers : « Il y a exactement 100 ans, Frédéric Mistral écrivait un recueil de poésie provençale dont le premier poème donnera le titre de la publication : Les Olivades / Lis oulivado »
Lou tèms que se refrejo e la mar que salivo
Le temps qui devient froid et la mer qui déferle
Tout me dis que l’ivèr es arriba pèr iéu
Tout me dit que l’hiver est arrivé pour moi
E que fau, lèu e lèu, acampa mis oulivo
Et qu’il faut sans retard, amassant mes olives
E n’oufri l’oli vierge à l’autar dou bon Diéu.
En offrir l’huile vierge à l’autel du bon Dieu.
Dans la même publication, un hommage particulier est rendu aux anciens Provençaux dans « La Cansoun dis Avi » (La chanson des Aïeux) où un couplet magnifie leur savoir faire pour extraire l’huile.
E pèr nous douna l’oli, tant joli, tant joli
Et pour nous donner l’huile, si jolie, si jolie
E pèr nous douna l’oli, soun gaubi a faugu.
Et pour nous donner l’huile, il fallut leur adresse.
Cette adresse, ce savoir faire, les mouliniers d’aujourd’hui les maîtrisent et font leur métier avec passion. Venez, allez dans nos moulins à la découverte de l’huile nouvelle en ayant une pensée pour eux. Et… bonne dégustation. »