Obsèques de Jean Pierre JOURDAN, mercredi 4 décembre 2024
Nous avons accompagné Jean-Pierre Jourdan en l’église de Nyons en présence d’une nombreuse foule, car Jean-Pierre était très connu du monde agricole. Tous les deux nous étions des Hautes Baronnies, avec un point en commun, nous aimions « La fleur Bleue » la lavande, car comme moi Jean-Pierre a connu les récoltes emblématiques de nos montagnes Baronniardes, nous échangions beaucoup, en fait échanger avec lui qui était une mine de connaissances sur cette plante, était enrichissant. Je me souviens quand Jean-Pierre a voulu redémarrer l’alambic familial de Séderon, il avait besoin de paille pour alimenter la chaufferie, grâce à l’ami Soguel et le petit Mercedes la paille arriva à la date prévue pour la première passe… Nombreux sont les moments passés avec Jean-Pierre à la Confrérie où avec le grand Maître Jean Laget, ils me mirent le pied à l’étrier pour remplacer le Tabellion sur le départ, ce fut un chalenge pour moi de tenir les écritures, qui perdure toujours. L’olivier n’avait point de secret pour lui, il le vénérait, il aimait le mettre à l’honneur, combien de reportages avons-nous fait ensemble sur cette arbre roi du Nyonsais et des Baronnies, de nombreuses fois…Nous ne pouvons que remercier celui qui aimait ce terroir, qu’il a servi à sa manière, avec toujours un point d’honneur de rappeler combien nos cultures emblématiques sont incontournables dans notre Drôme Provençale. Adessias Jean-Pierre.
L’oulivaïre dé Piégoun
Discours du grand maitre de la Confrérie des Chevaliers de l’olivier de Nyons :
« Une perte immense pour notre confrérie avec le décès de Jean Pierre Jourdan. Jean pierre tu étais présent, acteur de l’ombre, dès 1965 peu de temps après la création de la confrérie. Tu parcourais les Baronnies au volant du méhari du Foyer de Progrès Agricole pour annoncer la fête des Olivades dans les communes et les campings. Tu as été intronisé quelque temps plus tard chevalier de l’olivier le 26/07/1968. Ce jour-là tu as écrit sur le livre d’or de la confrérie : « Au service de l’olivier je promets de rester toute ma vie ». Puis devenu majoral en juillet 1975 et tu es demeuré toujours membre du grand conseil en qualité de Maitre Tastaïre. Depuis tu n’as jamais manqué une manifestation dédiée à l’olivier. Cet arbre pour lequel tu as mis toute ton énergie pour le protéger et le promouvoir.
Tu nous as fait don de ta bonne humeur, quand tu étais à nos cotés lors de nos chapitres et surtout quand tu arpentais les vergers d’oliviersdu Nyonsais et des Baronnies que tu connaissais tous. Tu étais un parfait conteur et technicien éclairé lors des visites de vergers organisées au profit de nos jeunes populations et touristes.
Tu as parrainé de nombreuses personnalités lors de ces 60 ans de vie au sein de notre confrérie. Ta dernière intervention fut l’intronisation de Manon, ta voisine jeune oléicultrice.
Je n’oublie pas non plus, ton engagement pour la diversité, avec la réalisation de l’intronisation de El Hossein lors d’une Alicoque pluvieuse. Un jour tu m’as donné l’idée du piégeage massif pour lutter contre la mouche de l’olive. Dès ce jour les bouteilles ont fleuri sous les branches des oliviers des oléiculteurs amateurs. Grâce à cette opération des sommes importantes ont été reversées pour la lutte sur les maladies du cerveau ; mais la route est encore longue pour espérer ne plus finir sa vie avec ces affections.
Enfin, je ne peux oublier ton passage à la maison pour me demander de devenir majoral de la confrérie en 2018. Je ne pensais pas ce jour là que je porterais les destinées de la confrérie quelques années plus tard.
Merci Jean Pierre, le compagnon, colleur d’affiche de 1965 te dis au revoir et présente au nom de tous les majoraux, chevaliers de la confrérie des chevaliers de l’olivier de Nyons ses plus affectueuses condoléances à Aline, ses enfants, petits enfants et à l’ensemble de sa famille. »
Discours de Christian Teulade :
« Aline, Laure, Vincent,
À vos cotés, le monde oléicole est en deuil et je me sens orphelin car j’ai perdu un compagnon de route, un maître, un père spirituel, un ami. En mon nom personnel mais aussi au nom de Pierre Combes et de son conseil municipal, je voudrais témoigner du rôle prépondérant que Jean-Pierre a joué dans le secteur oléicole national et dans ces Baronnies qu’il aimait tant. Jean Pierre, ta foi, ta religion c’était l’Olivier, arbre de Paix. Tes conseils éclairés auprès des oléiculteurs, des mouliniers, des confiseurs et du Syndicat ont permis de positionner l’oléiculture des Baronnies au sommet de l’oléiculture française.
Retraité, tu as continué tes activités bénévoles et tu les as même complété avec la présidence de L’Institut du Monde de l’Olivier. Tu as posé les jalons pour créer la Maison des Huiles et Olives de France. Ainsi tous les jours tu venais échanger avec Anne, Emilie ou Alexandra. Tu les conseillais, les encourageais et parfois les bousculais un peu…
Très cher Jean-Pierre même si tu n’es plus parmi nous, sache que nous ferons le maximum pour faire perdurer ta mémoire et continuer à être de dignes ambassadeurs de l’oléiculture. Nous garderons le souvenir d’un homme de partage, engagé, généreux, tourné vers les autres, heureux de transmettre son savoir et ses connaissances, curieux et un peu, chauvin pour sa région natale des Baronnies. En résumé, un ardent défenseur de la cause agricole.
Merci Jean-Pierre de m’avoir transmis cette passion. Tu nous manques déjà. »
Discours de Patrick Floret :
« Le monde agricole du Nyonsais et des Baronnies est en deuil. Nous venons de perdre l’un des artisans de l’obtention de nos appellations olive noires et huile d’olive de Nyons. Nous perdons aussi un porteur de mémoire et notre référent en matière oléicole, lui qui connaissait si bien les oléiculteurs et le territoire des Baronnies. Jean-Pierre a voué sa carrière et même sa vie privée à l’agriculture et tout particulièrement à l’oléiculture et à cette variété qui lui était si chère, la Tanche.
Après ses études agricoles, il commence à travailler dans la filière oléicole partagé entre le continent et la Corse. En 1966, il accepte un poste de conseiller agricole en foyer de progrès agricole à Nyons, il met en place les premières formations de taille d’oliviers. Il a participé et aimé raconter les premiers essais de récolte mécanique avec le fameux vibreur « Schuman » et autres matériels de récolte. Jean-Pierre a travaillé à la constitution d’une aire géographique par l’obtention de l’appellation d’origine judiciaire en 1968 puis a été membre de la commission d’experts lors de l’obtention de nos deux appellations d’origine contrôlé en 1994. C’était un fin dégustateur d’huile olive et d’olive de bouche qui participait chaque année au concours général agricole de Paris et au concours des huiles en AOP. Il était dégustateur auprès du conseil oléicole international pour l’olive de bouche. Pendant de nombreuses années Jean-Pierre a été un agent préleveur missionné par l’INAO pour les échantillons d’olives et d’huile d’olive de Nyons chez les producteurs et il avait en charge l’organisation des examens organoleptiques imposés par nos cahiers des charges.
Jusqu’à il y a peu de temps il assurait les prélèvements d’olives afin de réaliser des essais de maturité nécessaires au déclenchement de la récolte en AOP. Dès son arrivée à Nyons Jean-Pierre n’a eu de cesse de mettre tant son dévouement que ses compétences au service du Syndicat de l’Olive de Nyons et des Baronnies, toujours présents aux conseils d’administrations et aux actions de promotion. Il m’a accompagné pendant ces quinze années de présidence du Syndicat il a été pour moi d’un soutient très précieux, j’ai pu bénéficier de ses connaissances, de son expérience et de ses valeurs qui sont la bienveillance, la générosité, la modestie et son attachement à transmettre son savoir.
À vous Aline son épouse, Laure et Vincent ses enfants, ses petits enfants et toute la famille. Au nom des oléiculteurs, des confiseurs et des mouliniers, je tiens à remercier « Monsieur » Jean-Pierre Jourdan pour son engagement dans le monde agricole. Jean-Pierre nous quitte mais désormais il reste dans l’histoire de l’oléiculture du Nyonsais et des Baronnies. »
Jean Laget nous a quittés
La Confrérie est en deuil, notre Grand Maître d’honneur n’est plus parmi nous. En ce vendredi 22 novembre 2024, nous l’avons accompagné à sa dernière demeure. Jean Laget fut notre Grand Maître pendant 12 ans (1999-2011), succédant à Freddy Tondeur, il était le 5e Grand Maître de la Confrérie. Professeur d’histoire-géo, nyonsais d’origine, né dans les oliviers à sa ferme des Blâches, il avait un souvenir et une admiration pour l’olivier de Nyons, notre « Tanche ». C’est pour cela que l’on lui a demandé de devenir Grand Maître étant le fils d’un oléiculteur d’une famille installée depuis longtemps à Nyons. Il se met rapidement au travail, car il fallait disons-le remonter cette Confrérie, il met en place une équipe qui forme le Grand Conseil élu pour gérer au mieux la Confrérie. Les anciens majoraux se souviendront des réunions avec Jean, il avait sa classe devant lui, en préambule il demandait toujours à chaque membre présent « Vous allez bien » la réunion se terminait avec un tour de table pour prendre les décisions à l’unanimité, il faisait participer chacun de nous. Ainsi nous avons préparé les grandes fêtes oléicoles nyonsaises (Olivades, Alicoque), entré en contact avec les Confréries amies, se déplacer chez elles en réciprocité. Je me souviens jeune intronisé, Jean me demanda de bien vouloir remplacer l’ancien Tabellion sur le départ, je ne pouvais pas refuser, notre collaboration fut sans failles. Que des souvenirs quand le jeudi matin nous étions tous les deux dans le bureau sous les toits de l’ancien bâtiment de l’IMO, glacial l’hiver et horriblement chaud l’été. Je prenais sous la dictée de Jean tous les courriers, les notes à faire passer sur ce beau papier avec l’entête de la Confrérie écrite à l’encre verte. Cette époque est révolue, le stock de papier est toujours au bureau inutilisé ! L’ordinateur arriva, ce fut nouveau pour nous deux si bien que nous laissâmes son utilisation à Vally son épouse qui de suite le maîtrisa.
Ensemble nous avons tenu et préparé beaucoup de chapitres sur Nyons, Buis, parfois à l’extérieur, en s’efforçant comme nous le demandait Jean «Ayons toujours à l’esprit que nos chapitres doivent être parfaits et que les défilés soient corrects». En 12 ans de mandat Jean a intronisé beaucoup de monde avec des discours toujours fait avec précisions, il trouvait toujours le mot juste pour présenter l’impétrant, c’était des longs chapitres avec parfois 14 intronisations !
Jean a intronisé des personnalités : le président de Région M Queyranne, le ministre Galvany au salon de l’agriculture à Paris lors de la présentation de l’Affinade, le ministre de l’agriculture M. Le Foll et au cours d’une visite au Canada le grand chef Huron Gros Louis, il participera activement à la création d’une Confrérie à Baena en Espagne, dresser ici la liste des intronisations durant son mandat n’est guère possible, tant il y en a. En 2011 Jean décide de laisser sa place, il aurait aimé que je lui succède, mais je déclinais gentiment son offre en me cantonnant aux écritures, par chance Christian Bartheye prit la destinée de la Confrérie avec le même Tabellion. Jean était très connu auprès des Confréries amies, beaucoup d’entre elles nous ont adressé leurs condoléances, la Confrérie de l’olivier du Languedoc-Roussillon-Occitanie est venue aux obsèques. Pour finir remercions ensemble Jean pour tout le travail qu’il a fait durant son mandat et souvenons-nous de sa gentillesse légendaire. « Adessias » Jean
Le Tabellion
Le discours du Grand-Maître de la Confrérie :
« C’est toujours un moment émouvant de parler d’un ami qui vient de nous quitter.
Jean Laget, tu as été intronisé dans notre confrérie en 1985 puis tu as accédé au titre de Grand Maitre en 1999. Tu as succédé à Freddy Tondeur pour être le 5e grand maitre. Comme tu le dis toi-même pendant ton mandat tu as eu l’occasion d’introniser de nombreuses personnalités, ministres, hauts fonctionnaires, même une princesse thaïlandaise de passage à Nyons, le légat du pape Jean Paul II au Vatican en 2000 et aussi de nombreux amoureux de l’olivier qui souvent sont très émus lors de leur intronisation.
Avec le concours du syndicat de l’olive de Nyons et des Baronnies tu as participé à la mise en place de la fête de l’olive piquée en 2001.
Tu as quitté tes fonctions de grand maitre en 2011 et tu es depuis grand maitre d’honneur, toujours Majoral et membre actif de notre association aux cotés de ton épouse Vally également majoral.
Pendant tout ton passage au cœur de notre illustre confrérie, tu as toujours fait tien le serment du chevalier.
En référence à l’olivier, arbre de paix d’abondance et de sagesse, j’ai toujours ressenti chez Jean cet esprit de sagesse et de respect des autres.
Merci jean pour ton passage si remarquable au sein de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier.
Je me fais le messager pour associer tous les majoraux et les chevaliers, pour présenter nos plus affectueuses condoléances à son épouse Vally, ses enfants, petits enfants et à toute leur famille ».
Le grand maître, Vincent Coupon
Christian BARTHEYE
La Confrérie des Chevaliers de l’Olivier de Nyons est en deuil, elle vient de perdre son Grand Maître Christian Bartheye, les majoraux en grande tenue l’ont accompagné à l’église de Nyons pour ses obsèques samedi 14 mai 2022. Pendant 11 ans, nous avons fait de nombreuses manifestations avec lui : Nyons, Buis les Baronnies pour les fêtes oléicoles officielles, de nombreux chapitres en extérieur sur invitation de confréries amies, où Christian arborait son rameau d’olivier indispensable pour adouber les futurs chevaliers. Ensemble nous avons préparé et fait les intronisations, où j’étais chargé du rameau d’olivier, et du bon déroulement du chapitre, nos nombreux intronisés se souviendront sûrement des discours de Christian avec : justesse, humour, érudition et la pointe de provençal pour finir. Avec toi nous avons œuvré à la défense et à la promotion de cet olivier Tanche et ses olives, d’ailleurs tu nous le rappelais souvent « Nous sommes les ambassadeurs de notre olivier, il nous faut le défendre avec toutes les vraies richesses matérielles et spirituelles qu’il nous apporte « . Je me souviens où nous étions à Nîmes, invités par la Confrérie de l’olivier du Languedoc, traversant en cortège bannière déployée une rue commerçante. « Voilà l’olive de Nyons qui arrive » Christian exultait, me disant à l’oreille « Tu vois, ils connaissent notre olivier et ses olives, cela fait plaisir ». A Paris, en novembre 2019, au Sénat où nous intronisions deux sénateurs, une intronisation qui se terminait comme toujours par la Coupo Santo avec la voix de ténor de Christian, que la presse parisienne n’est pas près d’oublier. Dernièrement le lundi 9 mai 2022, Christian faisait sa dernière apparition lors du reportage de TF1 sur les plus beaux marchés de France, pour faire déguster avec les majoraux l’olive de Nyons que l’on dit unique au monde. Ainsi cette vieille dame créée en 1963 suite au gel de 1956 poursuivra le chemin que nos prédécesseurs nous ont tracé, Christian n’est plus là, il repose au coté de sa compagne Françoise dans son village de Montréal-les -Sources, nous ne l’oublierons pas, nous continuerons sans relâche d’œuvrer pour cet arbre éternel qui fleure bon la Provence qu’il aimait tant.
Adessias Kinou
Le Tabellion Jean-Marie Chauvet
Freddy TONDEUR
« Le 23 février 2011 restera une triste journée pour notre Confrérie qui venait de perdre son président d’honneur Freddy TONDEUR.
L’ancien Grand Maître a veillé aux destinées de la confrérie pendant onze ans. Des années où il a su apporter tout son dévouement pour notre olivier, pour le faire rayonner partout où la Confrérie tenait un chapitre.
Au cours de la cérémonie des funérailles, au temple de Nyons, vingt-cinq confrères capés ont tenu à lui rendre, par leur présence, un hommage respectueux. Le Grand-Maître en exercice, Jean LAGET, prononça son discours de circonstance. Ému, il déposa, une dernière fois un simple rameau d’olivier sur le cercueil de Freddy TONDEUR recouvert de sa cape, de sa médaille et de son chapeau. Nous lui rendîmes tous un dernier adieu au cimetière, autour de notre bannière. »
Le Tabellion Jean-Marie Chauvet
« Je voudrais d’abord exprimer, au nom de la Confrérie des Chevaliers, toute l’émotion et la tristesse que nous avons ressenties à l’annonce de la disparition de Freddy Tondeur, ancien grand maître de cette Confrérie et assurer ses deux filles, ses petits enfants et ses proches, de toute notre sympathie dans ces moments douloureux. Freddy Tondeur, dont l’enfance et l’adolescence – comme il le disait lui-même – ont été bercées par les oliviers de Nyons et les cigales qu’ils abritent a longtemps sillonné le bassin méditerranéen où ces arbres sont très présents. Il leur a constamment manifesté son attachement.
Intronisé dans notre Confrérie en juillet 1970, il n’a jamais depuis cessé d’être fidèle au serment qu’il venait de prêter de défendre l’olivier, sa culture et toutes les valeurs matérielles et spirituelles que cet arbre représente. En 1988, succédant à Jean Mée, il devenait le quatrième Grand-Maître de cette confrérie qu’il a présidée pendant onze ans avec compétence et dévouement. On n’a pas oublié les discours pleins d’éloquence qu’il prononçait lors des différents chapitres.
Plus que tout autre, il s’est réjoui de l’obtention de l’AOC, c’était en 1994, pour les olives et l’huile de Nyons, ce qui pour lui revenait à pérenniser la culture de l’olivier dans le Nyonsais.
Quelques années, plus tard, en 1997, il fut l’un des membres fondateurs de l’Institut de Monde de l’Olivier, une importante structure scientifique et technique alors sans équivalent en France. Il a été président de l’IMO, les premières années. En 1999, il décidait de passer la main. Sur le plan personnel, je le remercie de m’avoir parrainé pour devenir Grand Maître. Devenu Président d’honneur, il n’a jamais cessé de s’intéresser à la Confrérie, participant à ses travaux et étant présent aux manifestations qu’elle organisait. Nous apprécions toujours ses avis et ses remarques judicieuses. Adieu Freddy ! Tu resteras longtemps dans nos cœurs. Merci encore pour tout ce que tu nous as apporté ».
Francis JACQUET
« Francis tu es devenu majoral de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier de Nyons le 9 août 1998, après avoir été intronisé le 4 février 1996 à l’occasion de l’Alicoque à Nyons. Tu as toujours été proche de notre arbre emblématique, tu en parlais toujours avec fierté. Depuis ton plus jeune âge, tu as protégé tes oliviers qui seront en partie détruits par les blocs de rocher quand la montagne a tremblé. Lors de l’olivaison, son père disait : « faudri pensa à trouva un camin per parti avans qu’un roucas nous barrule sus l’esquino ».
Tu remettras en activité le moulin Chauvet à Mollans dans les années 1995 après 50 ans d’interruption, tu es moteur de la confrérie en particulier dans la vallée de l’Ouvèze, tu as été à l’origine de la fête de l’huile et de l’olive dans ton village. Après la fête et bonne ripaille, tu nous offrais la goutte chez toi.
Tu as participé activement à toutes les fêtes consacrées à l’huile d’olive et à l’olive noire de Nyons et également lors de sorties vers nos confréries amies. Souvent c’est toi qui nous transportait dans ta grande voiture. Tu t’investiras dans les sites du goût et participeras à de nombreuses foires et salons. Tu es un ambassadeur reconnu et apprécié de tous, tu as passé le flambeau à ton fils Denis, qui a été intronisé chevalier de l’olivier en 2010 lors du marché de Noël à la Roche sur le Buis, tu étais alors vice grand maître de notre confrérie.
Tu étais des nôtres lors de notre dernière assemblée générale en octobre et tu as participé au grand conseil du 22 novembre.
Merci Francis pour ton engagement, ta fidélité, ton amabilité, ton humour.
Nous nous reverrons sans doute !
Je me fais le porte parole pour adresser au nom de la confrérie toutes nos condoléances à ta famille et à tes proches. »
Le Grand Maître, Vincent Coupon
Pour la Confrérie : le Tabellion, Jean-Marie Chauvet
Primo TASSAN 
« Un confrère nous quitte et les Chevaliers de l’Olivier sont dans la peine…
Primo, tu as été fait chevalier de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier de Nyons en 1986, tu deviendras Majoral, tu entreras au conseil d’administration en 1996. Tu t’impliquas beaucoup lors de nos réunions, nos chapitres. Toujours courtois, compétent, connaisseur.
Il faisait bon converser avec Primo, sur l’olivier, ses oliviers, où il récoltait lui-même et en famille ses olives, qu’il conservait.
Son huile, il en parlait souvent de sa « Primoléa » elle faisait le bonheur de ses amis.
Primo, tu fus aussi un grand défenseur de la truffe noire la « tuber mélanosporum », tu fus également capé dans l’ordre de la « Confrérie de la Gastronomie du Diamant noir de Richerenches », une confrérie qui te doit beaucoup, avec tes connaissances mycologiques. Combien de fois avons-nous parlé de rabasse ensemble, de tes rabasses du plateau des Cailles, c’était toujours un plaisir.
Notre grand Maître Christian Bartheye lors de la cérémonie religieuse à l’église, lui rendit hommage longuement en retraçant la vie trépidante de Primo, une belle vie réussie, avec beaucoup de distinctions attribuées par ses pairs.
Au cimetière, pour ton dernier adieu, Primo, nous avons chanté pour toi – le féru de provençal que tu étais – la « Coupo Santo ». On te devait bien cela…
Adessias Primo »
Le Tabellion Jean-Marie Chauvet.
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Henri COUSTON
« Voilà maintenant un peu plus de 90 ans que naissait dans une petite et modeste maison au « bois de Saint Pierre », Henri Couston.
Ses parents modestes, simples, discrets agriculteurs mariés sur le tard eurent l’unique enfant que nous accompagnons aujourd’hui à la porte du seigneur.
A cette époque les enfants étaient élevés à la maison et leurs aides aux travaux de la ferme étaient quelque chose d’important si bien qu’Henri ne suivit son éducation scolaire que jusqu’à l’âge de 12 ans.
Ses parents lui apprirent les valeurs du travail, le soin de la terre et des produits qu’elle nous apporte mais aussi les valeurs comme l’honnêteté la bonté. Ils lui apprirent aussi à connaitre et aimer Dieu. Dans ses nombreux écrits et poèmes Dieu est quasiment présent et Henri aime à nous rappeler ce qu’il lui apporte tous les jours.
« Mon Dieu Père infiniment bon et grand
Tu es là près de mon être l’enveloppant
De ce qui est de moi rien ne t’échappe
A tout de moi tu apportes ton bien être
Les hommes sont frères avec des différences
Crées par toi dans toute sa ressemblance
Ramenés à toi par l’amour du fils bien aimé
Puissent les hommes continuer dans l’éternité
Voilà que Terre et Ciel sont pleinement liés
Ainsi règnent joie et bonheur sur l’humanité
Gloire et louange vraiment jusque dans les cieux
Toute reconnaissance sont à toi l’unique Dieu. »
Henri était aussi un ardent défenseur de l’Olivier arbre emblématique de notre nyonsais chargé de symboles depuis que la colombe revenue vers Noé avec dans son bec un frêle rameau d’Olivier annonça ainsi le retour de la vie sur terre après le déluge.
Arbre souvent cité dans ses poèmes, arbre merveilleux qui apporte sagesse et paix, qui venu des origines du monde apporte richesse de vie, donnant toujours prospérité et fécondité, joie et sérénité.
Henri fut reçu Chevalier de l’Olivier voilà maintenant plus de 45 ans et fut toujours présent à l’occasion des fêtes données en son honneur. Henri, faut il le rappeler fut aussi un des initiateurs de la remise annuelle de l’huile nouvelle destinée à l’Evêché et qui, une fois consacrée par notre Evêque, servira aux sacrements de notre église catholique. Chaque année tant que son état de santé le lui a permis il accompagnera les oléiculteurs dans cette démarche et nous récitera un beau poème à la gloire de Dieu et de l’Olivier.
Aujourd’hui Henri c’est nous qui vous accompagnons dans la maison du seigneur où vous avez reçu le sacrement du baptême et vous disons Adessias, Henri, Adessisas. »
Le Tabellion Jean-Marie Chauvet.
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Jean VOIROL
« Jean VOIROL est né en Alsace où il réside avec sa famille dans cette magnifique région des montagnes des Vosges dont les excellents vins font sa réputation.
Dans les premiers jours sombres de la deuxième guerre mondiale il ne pu supporter les sévices des envahisseurs nazis. Avec un groupe de jeunes gens de son âge (lui-même n’avait que 15 ans), il devint membre d’un groupe de jeunes Alsaciens insoumis ne supportant pas la présence et l’annexion de leur pays . Ce groupe prit le nom de » La Main Noire ». Ce groupe avait la particularité d’être composé d’une trentaine d’adolescents qui agirent sans le soutien d’aucun adulte. Formé au maniements des armes et des grenades ils firent sauter les vitrines des commerçants provocateurs qui osaient exposer le buste d’Hitler. Le but de « La Main Noire » fut de combattre activement la domination nazie sur l’Alsace ainsi que son assimilation au « III ème Reich » par la redoutable politique de germanisation à outrance naguère en vigueur dans cette région annexée. Beaucoup de ces jeunes gens furent arrêtés et jugés, certains furent exécutés d’autres incorporés de force dans l’armée allemande.
Arrêté en 1941 par la Gestapo il passa devant un tribunal spécial instauré par les nazis, fut condamné à la prison et incarcéré dans le camp de concentration de Schirmeck-Struthof. Libéré le 1er Avril 1942 à 8 heures du matin, il est à nouveau arrêté quelques heures après par la Gestapo et emprisonné à Strasbourg. Deux fois condamné à mort, son jeune âge mais aussi sa double nationalité (son père était suisse) lui permirent d’en réchapper.
Après ces années noires il vint, en1946, s’installer à Gap où sa sœur réside et il y apprend le métier de menuisier. C’est dans cette ville qu’il fit la connaissance de sa future épouse Thérèse Jouve native de Sahune avec qui ils eurent trois filles qui se consacreront à l’éducation des enfants ; deux dans l’éducation spécialisée des enfants handicapés et une professeure des collèges à Montélimar. Il eut également une petite fille militaire dans les services de renseignements de la marine nationale.
Après avoir travaillé à Nyons chez le père Tauleigne, route Montélimar, il prendra la suite de la menuiserie Farnier, rue Pasteur jusqu’à l’âge d’une retraite bien méritée.
Amoureux de la nature et de la montagne il aimait à se retirer dans son chalet de la vallée du Champsaur où il passait des moments merveilleux en compagnie de toute sa famille. La cueillette des champignons, les promenades en montagne mais aussi la bonne cuisine étaient pour lui des choses importantes de sa vie de retraité.
Mais il s’était aussi beaucoup investi dans l’association des déportés UNDADIF de la Drôme, titulaire de la légion d’honneur et de la médaille militaire il fut également membre du Conseil Municipal pendant un mandat dans notre bonne ville de Nyons.
Respectueux des symboles de l’arbre d’Athéna, il fut reçu Chevalier de l’Olivier dans notre Confrérie, à l’occasion des fêtes de l’Alicoque. Il aimait la culture des oliviers et fit planter un joli verger au quartier du Bois de Chabert à Sahune. Ses convictions, sa droiture, ses bons conseils firent de lui un homme écouté que nous n’oublierons pas. A toute sa famille, les membres de notre confrérie présentent leurs très sincères condoléances. »
Le Grand Maître Christian Bartheye.